L’enchère

(écoute au casque ou oreillettes)

il y a des hivers
où je vide ma glu
d’un regard qui s’enferre
dans les mers d’au-dessus
et le corps échoué
aux ombres d’ennui
cherche muet
la chaloupe de vie

et le corps échoué
aux ombres d’ennui
cherche muet
la chaloupe de vie
et j’attends le secours
mais que crève l’écume
et grêlent les vautours
sur l’espoir très posthume

et j’attends le secours
mais que crève l’écume
et grêlent les vautours
sur l’espoir très posthume
l’horizon dégarni
de colère et tout prude
sans mémoire bave gris
comme un drap d’habitude

l’horizon dégarni
de colère et tout prude
sans mémoire bave gris
comme un drap d’habitude
c’est le chancre glacé de la mélancolie
qui revient nettoyer puis dépose sa lie

c’est le chancre glacé de la mélancolie
qui revient nettoyer puis dépose sa lie
j’en appelle aux sillages
qui blanchissent et s’enflamment
à la poupe des nuages
aux cambrures de femme

j’en appelle aux sillages
qui blanchissent et s’enflamment
à la poupe des nuages
aux cambrures de femme
mon âme est à l’enchère
toute nue sans chanson
je m’y noie sans repère
sans prière et sans pardon

mon âme est à l’enchère
toute nue sans chanson
je m’y noie sans repère
sans prière et sans pardon
j’en appelle aux sillages
qui blanchissent et s’enflamment
à la poupe des nuages
aux cambrures de femme

Paroles, musique, arrangements, tous instruments : T. LaGruve