(écoute au casque ou oreillettes)
Hé !
veux-tu m’apprendre
à faire bouger de grands sourires
et que j’aie pas besoin d’ouvrir un dictionnaire
pour bien comprendre
comment les mettre sans grimace
comment s’y prendre pour avoir l’air
Reste-t-il de quoi en moi pour l’oubli
Reste-t-il de quoi
Me jouer des jeux de ceux
qui aiment rire du cri des autres
même si ce cri est au parking du gros silence bien ravalé
et puis griffé de tout l’ennui qu’on a pu suivre
à petit pas
avec ou sans christ on porte sa croix
avec ou sans christ on porte sa croix
Hé !
veux-tu m’entendre
j’ai un grenier plein de béquilles
fous-y le feu je te le donne
et l’on sera tous deux
complices à bousculer toutes ces années
loin du décor des jours enrayés
Reste-t-il de quoi en moi pour l’oubli
Reste-t-il de quoi
Patauger dans les musettes
avec des voix d’amuse-gueule à te laver ta sale tête
qui prend l’allure semi-retraite
et tu renifles ton « sent bon » pour t’assurer que c’est la fête
mais l’alcool est triste quand le cœur est sec
mais l’alcool est triste quand le cœur est sec
Hé !
veux-tu me prendre
S’il faut me taire et puis te suivre
guériras-tu mes yeux trompés qui ne savent plus tenir des yeux
sans qu’il y ait à les combattre
sans espérer les voir baisser
Reste-t-il de quoi en moi pour l’oubli
Reste-t-il de quoi
Bien pisser sur les guichets
qui bonimentent la marche à vivre en te contant des âges mûrs
mon âge il peut mourir sans moi
pas de ticket pour un voyage qui prend le temps même d’hésiter
à retourner sa propre voie
à retrouver sa propre joie
Paroles, musique, arrangements, tous instruments : T. LaGruve