Le temps qui se perd

Le temps qui se perd à l’échancrure d’un bas
qui glisse sur des cuisses engage de dérive,
tes mots qui arraisonnent la pulpe de ces lèvres
où de vagues instincts appellent au désordre,

ces bras qui t’enclavent sur un drap de misaine
et t’embarquent des yeux dans des creux inconnus,
tes gammes de caresse qui naviguent sans manière,
tes mains qui veulent bien les rendre à la tierce,

ce ventre à peau de nacre qui secrète son grain de sable,
le secret de son ombre qui roule au fond des hanches,
cette ombre qui t’envoûte sous la voûte des jambes,
ces jambes qui se dérobent et puis s’entrejambent.

 

T. LaGruve

(musique non disponible)